Le geste de la quenelle, et l’engouement qu’il suscite, nous fait perdre du temps. Du temps, nous en manquons suffisamment pour qu’une critique radicale de ce phénomène typiquement moderne soit nécessaire.
Entendons-nous bien : il ne s’agit en aucun cas de désavouer le travail de Dieudonné qui excelle sur scène et en comparaison duquel les « humoristes » cooptés par le Système médiatique n’existent tout simplement pas. Attaqué tout particulièrement par Manuel Valls et les autres sbires du lobby qui n’existe pas mais qui a tout pouvoir (y compris celui de porter atteinte aux libertés constitutionnelles de réunion, d’expression et d’association), Dieudonné peut évidemment compter sur le soutien de notre mouvement.
Pour autant, la responsabilité historique que porte la résistance à l’Empire n’autorise aucune compromission, et certainement pas celle qui consisterait à tomber dans le piège de la dérision et du comique systématique, fût-il drapé de l’alibi du mouvement de masse qu’il est susceptible d’enclencher, et du pouvoir (illusoire) qu’offrirait ce dernier dans une hypothétique perspective de rapport de force. Car c’est là une impasse : la « révolte par la quenelle » ne fait que raviver le mythe du « grand soir », soit la promesse d’une déception certaine et d’un énième égarement dans les affres des espérances démocratiques toujours désavouées.
La réalité saute aux yeux : si le phénomène de la quenelle est l’objet de toutes les attentions médiatiques, c’est qu’il remplit cette fonction d’écran de fumée si nécessaire à un Régime en crise, polarisant l’opinion sur un sujet dénué d’intérêt, torpillant une mouvance dissidente en pleine recomposition et qui se trouve aujourd’hui prise au piège du grotesque et du discrédit politique.
En vérité, le « mouvement de la quenelle » a manqué sa rencontre avec la résistance véritable. Asymptote symptomatique d’une dégénérescence avancée de la dissidence consommée. Pouvait-il en être autrement ? Bien évidemment, non. Il lui aurait fallu échapper au Spectacle, au Marchand, au Vulgaire. Or la quenelle n’y échappe pas, bien au contraire, elle s’y vautre systématiquement. C’est là son essence même. La mode de la quenelle, ne reposant sur rien d’autre qu’une vague gesticulation simiesque mimant le fist-fucking, fera long feu. Sa portée subversive tendra vers zéro à mesure qu’elle se popularisera, par ce phénomène de dilution démocratique qui la condamne d’office à l’extinction.
A ce sujet, il n’est pas inutile de rappeler les considérations formulées il y a quelques décennies par Julius Evola, à propos de ce goût pour la vulgarité qui semble imprégner, de façon sous-jacente, le phénomène de la quenelle :
« L‘incidence des processus régressifs que nous avons décrits dans les pages qui précèdent sur le plan des mœurs et des goûts se manifeste, sous une de ses formes les plus typiques, dans le goût de la vulgarité, avec son arrière-plan plus ou moins subconscient représenté par un plaisir de la dégradation, de la contamination de soi. Les différentes expressions d’une tendance à la déformation et d’un goût pour ce qui est laid et bas lui sont apparentées. »
Pourtant, les résistants aux forces d’assombrissement du monde n’ont jamais été orphelins d’un salut qui leur est propre : le salut romain. Renouons avec nos racines ancestrales et symboliques.

Nous n’avons nul besoin d’affirmer autrement notre insoumission et notre fidélité aux Principes, et certainement pas par le biais d’ersatz gestuels issus du spectacle ou de la bouffonnerie.

Vincent Vauclin,
pour la Dissidence Française.
Voir aussi :
- « Dieudonné, ange déchu du système » – Cercle Non Conforme
- « Encore plus radical et plus fort que la quenelle ! » – Bibliothèque de combat
- « La femme de Dieudonné dépose la marque Quenelle »
A reblogué ceci sur raimanetet a ajouté:
Pour en finir avec la quenelle ! pratiquons sans état d’ âme le salut Romain
Pour en finir avec la quenelle ! pratiquons sans état d’ âme le salut Romain, mais il risque fort d’ être considéré comme un salut « naze » ? alors point de salut, sans salut …citoyen …
Bonjour, Le salut romain ne risque-t-il pas d’être contre-productif du fait de son association quasi automatique au salut nazi ?
C’est quand même une drôle de coïncidence…J’ai l’impression de voir un constat assez similaire au mien.
http://elafkarelwataniya.blogspot.fr/2013/12/la-quenelle-vu-dalgerie.html
.
Mesdames les cheffesses, Messieurs les chefs,
Ils ne veulent plus le vos quenelles ?
Faites leur un tout petit samousSsa !
Pourquoi un tout petit ? Simplement pour qu’ils en redemandent bien évidemment !